Terre de feu Parc national Ushaia
On profite d'une magnifique journée afin de déambuler dans le parc national d'Ushuaïa.
On opte pour une randonnée d'une quinzaine de kilomètres.
Ce parc a été crée en 1960 afin de préserver et de sauvegarder une nature d'exception.
Une surface totale de 63 000 hectares dont 2 000 restent accessibles au touristes.
La particularité de ce bel espace naturel est le fait qu'il bénéficie de 6 kms de côte marine.
La météo est clémente, le canal de Beagle est une mer d'huile.
Dans un premier temps on longe cette côte sublime bordée de petites prairies par endroits.
Différents lacs se déversent les uns dans les autres par des petits torrents.
C'est d'un calme olympien... on est en complète osmose avec la nature.
La densité d'arbres au m2 est impressionnante.
Le vent comme partout en Patagonie souffle avec véhémence et fait plier les plus fragiles.
Nos deux baroudeurs n'en menaient pas large lorsqu'il s'agissait de traverser la forêt alors qu'une rafale
de vent violent freinait leur avancée. Les arbres craquaient en se tortillant sans cesse...
Les troncs des arbres sont meurtris par l'invasion de champignons parasites appelés " pain de l'indien ".
Les habitants assimilent ce terrible fléau au cancer imparable que touche l'être humain.
Afin de se protéger contre cette attaque les arbres fabriquent un gros noeud évitant ainsi la propagation
de cette terrible maladie. Comme la nature est bien faite ! Pas vrai ?
Malgré toutes ces déconvenues, certaines parties boisées résistent,
même si les castors freinent leur avancées.
Les fleurs s'épanouissent dans ce décor surréaliste.
De temps à autre, on croise des oies sauvages de Magellan, toujours en couple isolé.
La femelle est marron, le mâle est blanc. Ils ne semblent pas préoccupés par notre présence.
Instant magique et inoubliable...
La vue de ce Woody woodpecker, le carpintero patagonien, notre pivert français !!!
Perché à quelques mètres de hauteur, il entammait son petit déjeuner à l'instar de nos deux mines
réjouies qui ne perdaient pas une miette de la situation. Le bruit qu'il occasionnait avec son puissant
bec raisonnait avec force. Un grand moment d'émotion...
Face à cet intermède insolite, Chichi s'est sentie pousser des ailes et s'est initié à l'accrobranche
Pendant que son Chouchou entamait une petite sieste réparatrice.
Décidément, toujours couché captain Chouchou... Mais là, c'est pour la bonne cause...
Superbe cliché qu'il a souhaité partager !!! En premier plan un de ses repas favoris :
une fricassée de moules. Malheureusement, on apprendra par la suite qu'elles ne sont pas comestibles.
Et pourtant dieu sait si il était éxité....Une algue rouge toxique en interdit la consommation.
Les paysages qui s'offrent à nous lui feront vite oublier son irrésistible envie de moules frites. lol
Sur fond de montagnes enneigées, les panoramas sont exceptionnels !
Cette randonnée en est truffée...
Difficile de ne pas être envouté par ce spectacle aussi irréel que majestueux...
Nous voici enfin au bout du bout. Ici se termine la célèbre route 3, celle qui mène au bout du monde.
Seul moyen de poursuivre plus au sud : prendre la mer...
Un dernier clin d'oeil à cette terre de feu qui dégage une magie indescriptible. Les sommets enneigés, les rivières, la forêt andine, la faune et la flore sont variés... Tout nous a été offert sur un plateau d'argent. On s'en retourne le coeur joyeux et assurés d'être à cet instant les plus chanceux au monde !!!