San pedro de Acatama
Le 7 mai 2014, la frontière du Chili s'offre à nous telle une renaissance.
La route est bitumée, on est beaucoup plus en confiance avec Sucette, qu'en plein désert !!!
Les douaniers seront très indulgents. Ils ne nous soumettront pas à la fouille irrémédiable du véhicule. Seules les denrées périssables nous seront confisquées.
On ne rentre pas dans ce pays avec des fruits, des légumes, des oeufs frais... C'est la loi.
A San Pedro de Atacama, aucune possibilité pour nous de remplacer ou même réparer ce fichu radiateur.
Il va falloir nous rendre dans la ville de Calama à 100 kms. Chouchou, en super mécano va faire une réparation de fortune en colmatant la fuite avec de la pâte miracle (poxilina) et du silicone.
Notre traversée du désert se poursuit
A la concession Toyota de Calama, pas l'ombre d'un radiateur ni même une once de pièce de rechange ! On est furax. Néanmoins, ici les mines de cuivre font la fierté de cette ville. Nous, on veut le meilleur du meilleur pour Sucette !(on n'a pas réellement le choix, lol). C'est, vêtue de son plus bel apparat qu'elle s'en ira de Calama à notre retour du brésil. Un radiateur tout en cuivre....
La frimeuse ! Le copilote est enfin soulagé !
Parés pour de nouvelles aventures, on traverse l'immense désert d'Atacama qui englobe tout la partie nord du Chili. Cette route goudronnée à souhait est jalonnée de villes fantômes.
La ville d'Humberstone en fait partie.
Humberstone connut son apogée dans les années 1940.
Le nitrate, minerai reconnu pour ses vertus fertilisantes était puisé du fond
de cette mine prospère. On l'appelait : l'or blanc de l'Atacama.
Toute une ville entière gravitait autour de ce précieux trésor.
La découverte d'engrais de synthèse mit fin à cette exploitation florissante
et aboutit en 1960 à la fermeture de cette ville.
Chouchou est dubitatif et interrogatif. Toutes ses pensées vont aux 3 000 mineurs
qui perdirent leur emploi et à cette ville qui perdit son âme...
A nouveau nous sommes envahis par une irrésistible envie de regagner la côte.
Plus d'un mois sans voir la mer perturbe nos corps et nos esprits. La ville d'Iquique nous ouvre grands les bras, coincée entre l'océan pacifique et les immenses montagnes qui s'élèvent juste devant elle.
On s'installe une dizaine de jours dans cette ville animée. La rédaction et mise en page du site nous occupent à temps plein. Voyager c'est bien, le faire partager c'est encore mieux !
Le site est bien avancé, place aux vacances. lol. On privilégie de suivre la côte.
Cette partie du pays souvent propice aux tremblements de terre, a connu le 1er avril dernier un séisme d'une magnitude de 8,2. Certaines portions de route s'étaient effondrées. Il a fallut être vigilants.D'ailleurs, une nuit, Chouchou m'a réveillé alors que les vitres de la chambre d'hôtel tremblaient !
Bon, on ne va peut être pas s'éterniser ici...
Des centaines de vautours scrutaient l'horizon... D'autres survolaient et se tenaient prêts à attaquer une éventuelle proie. Bien heureusement, ils ne semblaient pas attirés par les ptits bretons !!!
Ils nous tournaient le dos. Ouf !!!
Tout au long de cette route côtière, quelques familles survivent grâce à la pêche et au ramassage d'algues.
On apprendra que ces algues après être broyées dans des usines avoisinantes sont exportées au Japon. Elles sont destinées à la fabrication de produits cosmétiques.
Les bivouacs s'enchainent. On n'aura jamais été gênés par les voisins...
On se familiarise avec cette vie de bohême lorsque le camping sauvage est permis.
Il n'y a pas foule. Nous sommes en période hivernale ici alors qu'en France le printemps est bien installé.
Au hasard de notre périple, petit arrêt à Urco.
Nous n'avons trouvé personne qui puisse nous expliquer la venue de cette barque sur ce rocher.
Nous longeons cette côte aride, la roche est sans cesse meurtrie
par les vagues violentes à l'approche du rivage.
A Mejillones, on se dégotte une place privilégiée, tout proche de la ville.
L'été, cet endroit est assaillit par les vacanciers. Nous sommes au mois de mai,
ici c'est donc l'hiver et pas une âme qui vienne perturber notre tranquillité.
Chouchou, ferru de poulpe, a trouvé le matin même son bonheur au marché. Il prend son courage à deux mains et brave cette eau gelée du pacifique afin de préparer son pêcher mignon. Il lance une nouvelle mode vestimentaire : maillot de bain, polaire et bonnet en laine... Intéressant !
On lève le camp car les habitants nous conseillent
un emplacement de premier choix de l'autre côté de la baie
Préparation du déjeuner. Au menu, délicieuse soupe de poissons agrémentée de moules géantes et de lapas (sorte de grosses berniques à la chaire super tendre).
Le second, Chichi se charge de la vaisselle...
A la dure à la dure, lave-vaisselle, connait pas.
On se décide pour une pause dans le secteur de la Loberia. Les prétendants au titre de résidant sont peu nombreux. Leur mode de vie est très précaire mais ils s'en accommodent.
Lobo en espagnol veut dire loup de mer, otarie pour faire plus simple.
La Lobéria c'est donc la zone de prédilection des otaries.
On les trouve là, avachies sur les rochers ou tout simplement
en immersion à la recherche de leur déjeuner.
Les vautours guettent leur bal incessant,
toujours complètement désintéressés par notre présence...
Et c'est tant mieux car pour être sincères, leur faciès n'est pas des plus attrayant...