Gran Sabana est une des régions les plus spectaculaires du Venezuela dont une majeure partie est englobée par le parc national de Canaïma. Les deux attractions principales : le salto Angel et le Roraïma que nous avons déjà mis en ligne et que vous avez pu découvrir :
vers Salto AngeL
vers Le Roraima
Afin de nous rendre dans cette magnifique région,
nous passerons le village El Dorado, célèbre pour avoir abrité
quelque temps le célèbre forçat Papillon, puis nous nous passerons la nuit à Las Claritas.
Ville minière qui dégage une
véritable ambiance de Far West.
Tous les guides touristiques nous en déconseillaient l'arrêt mais, nous, on a osé !!!
C'est de l'intérieure de la voiture que nous avons tenté de prendre quelques clichés d'où la qualité médiocre certes,
mais nous voulions absolument vous faire partager l'ambiance.
Ce périple nous permettra de nous familiariser avec Sucette
Jacques en excellent professeur nous donnera de précieux conseils.
Les chutes d'eau abondent dans cette région. Voici quelques unes d'entre elles que nous avons arpentées parfois jusqu'à leur source. Quebrada de Jaspe. Le lit de ce cours d'eau est constitué sur une centaine de mètres de Jaspe : une pierre semi précieuse de couleur rougeâtre.
Salto Kawi,
les photos sélectionnées parlent d'elles même.
La zen attitude pour Chichi.
Idem pour Chouchou
Nous allons nous lier d'amitié avec une authentique famille indigène qui,
alors que nous cherchions un endroit afin de
passer la nuit...
Nous ont permis d'installer nos hamacs en échange d'une somme modique.
Un moment hyper fort, un partage sans commune
mesure. Une belle leçon de vie.
On découvre au cours de ce périple l'existence de carrières de kaolin.
Cet argile friable est à la base de la fabrication de divers objets de décoration et de bijoux. Cette jeune fille met
du coeur à l'ouvrage afin de nous graver le prénom de Clémence
sur ce collier que nous lui offrirons à notre retour
en France.
Ce périple sera l'occasion de tester le barbecue et de profiter ainsi pleinement de cette nature riche et spectaculaire qui s'offre à nous. Jacques nous a prouvé ses talents de cuisinier et surveille la cuisson des brochettes avec beaucoup d'attention. On est aux petits oignons !!!
Cela ne semble pas déplaire à Mariannick...
On se souviendra néanmoins de cette halte en bord de route. L'endroit invitait à la détente et aux joies du camping... Mais... Ce fut terrible ! Nous nous sommes fait littéralement attaqués par des nuées de moustiques, genre B52. La température avoisinait les 35° mais il a fallut nous habiller de la tête aux pieds. Malgré tout, ils nous piquaient au travers de nos vêtements et nous avons dû quitter les lieux à la hâte. Il y a certains souvenirs qui marquent les esprits...
On nous avait fortement conseillé l'incontournable passage au village de Kavanayen. Nous avons donc quitté la route principale et avons parcourus 70 km sur un tracé parfois chaotique.
En arrivant à destination, nous avons été loin d'être déçus. Ce fut presque irréaliste
Ce village est bâti autour d'une mission chrétienne fondée en 1942.
Toutes les maisons sont construites dans un style identique, en pierre du pays.
Vraiment étonnant !
On demande l'autorisation de nous installer afin de nous concocter un bon déjeuner. A nouveau, Jacques se met aux
fourneaux. Le camping est fait pour lui. Il jubile avec Chouchou de faire griller ce poulet.
Les filles s'occuperont
de la salade de crudités.
Dès le lendemain avec l'aide précieuse d'un guide local, nous décidons de nous rendre près du rio Karuay.
23 kilomètres : prévoir un peu plus de 2 heures ! Les prouesses de Sucette, du chauffeur (Chouchou en l'occurrence) sous
l'oeil avisé de notre guide,
nous permettrons d'atteindre un petit campement abandonné depuis peu.
Aux abords de ce campement, nous nous régalerons de cette promenade qui nous mènera à une cascade prénommée : le salto Irawanaimü. On se dit que l'on a bien fait de venir.
A cet instant, on se place dans les starting blocks. Une envie pressante nous gagne de nous jeter du haut de cette
cascade. Mais non, c'est juste un peu de folklore. Le quatuor sombre dans la folie et
c'est peu que de l'écrire !!!
De là, on embarque à bord d'une pirogue traditionnelle afin d'atteindre la cascade : salto el hueso.
Traduction : La cascade des os. quel drôle de nom !!! Et bien non ! Toute appellation a un sens. Notre guide nous apprend qu'il y a bien longtemps une bataille forcenée entre espagnols et indiens pémonts avait terminé en carnage en dénombrant des centaine de morts. Dans cette cascade gisaient de nombreux cadavres... Grrrrr, cela nous a fait froid dans le dos
Dans l'unique village, nous sympathisons avec un vieux monsieur qui ne vit quasiment de rien mais qui ne paraît pas
malheureux outre mesure. Il nous dit ne pas avoir d'aspirine afin de calmer ses douleurs dues à la vieillesse. Nous
ne pourrons satisfaire sa demande car la voiture est garée très loin.
Nous sommes ici reculés de toute civilisation.
Tout au sud de la Gran Sabana, Santa Elena de Uaren est la ville la plus proche de la frontière du Brésil. Dans le centre, les deux garçons hésitent un instant à troquer Sucette contre cette antiquité qui en guise de tapis de sol offrait tout simplement de la paille ! Véridique !
Bon, décidez-vous....
On doit passer la frontière afin de tamponner nos visas au Brésil !!!
Et oui, nous ne sommes
pas autorisés à séjourner plus de 3 mois.
Il nous faut donc passer la frontière. Cela nous permettra de savoir si nous sommes en possession de tous les papiers
du 4x4 nécessaires aux passage des frontières pour notre projet de visite de l'Amérique du sud dans quelques mois.
Et ce qui devait arriver.... Arriva !
Nous n'avons pas pu passer la frontière. Un document manquant et nous avons été
refoulés. C'est donc à pieds que nous franchirons la frontière afin de récupérer le précieux sésame.
Nous avions tous les quatre envie de passer quelques jours au Brésil. 250 km plus au sud se trouve la première grande ville de Boavista. C'est en taxi que nous nous y rendons. Et croyez moi, ce fut épique !!! Je vous propose en avant première l'état des pneus du véhicule. Ils étaient truffés d'hernies de la taille d'une orange. D'ailleurs, au retour, nous avons exigé qu'il les change au prochain garage.
Le levier de vitesse décrochait à chaque accélération. Afin de remédier au problème le conducteur s'est arrêter et a
confectionné une cale qui bloquait le levier.... Nous nous sommes crus dans un autre monde !!!!
De plus, il roulait à une vitesse folle sur une route qui était parfois en piteux état... La peur de notre vie !!!
Cela a beaucoup amusé le conducteur. Nous, vous pensez bien, nous nous n'en menions pas large.
De plus, nous avons été déçus par cette ville qui ne dégage aucun attrait. Elle ne reflète en rien l'ambiance et le charme de ce pays mythique. Néanmoins nous étions heureux d'être arrivés en vie. Alors, s'il vous plaît : on sourit pour la photo souvenir ! Nous nous sommes jurés d'y revenir en passant par des villes comme Rio, Salvador de Bahia, Manaus.... en 2014. A noter dans vos agendas....