Notre périple suit son cours avec la visite de la ville de Mérida,
connue pour ces édifices coloniaux magnifiques et ses cités universitaires réputées.
Certains habitants ont divinement restauré certaines habitations. Et, notamment la posada Casa Sol dans laquelle nous avons séjourné 3 nuits.
De nombreux tours opérators oeuvrent sur Mérida.
Nous opterons dans un premier tempspour une ballade à cheval à Tabay.
(Chichi commence à aimer cela).
Nous nous y rendrons avec sucette car le 4x4 est plus que recommandé...
Nous avons compris le pourquoi du comment en arrivant enfin à destination. La grimpette fut périlleuse, un dénivelé impressionnant. Chauffeur Chouchou méritera de se prélasser après cette difficile ascension !
Jacky, le propriétaire des lieux fait les présentations.
Il a élu domicile ici au village Yegua blanca depuis une vingtaine d'années. Son rêve était de s'installer au Venezuela dans les montagnes.... Et, il l'a fait et ne regrette absolument pas son choix.
Ses chevaux vivent en totale liberté ce qui n'est pas pour nous déplaire.
En arrière plan, le pico Humbolt qui culmine à 4992 mètres. la cime reste toujours enneigée.
Super panorama.
Cette ballade à cheval méritait le détour...
Pas des plus aisée car en montagne les pentes sont raides dans un
sens comme dans l'autre !!!
Il aura fallut nous armer de courage et par moment, vaincre notre peur du vide.
De retour sur Mérida, nous partons pour quatre jours vers le lac de Maracaïbo accompagnés de notre guide Cheito. Premier arrêt San Juan de la lagunillas avec son inconditionnelle place Bolivar..
Les habitants ont réagencé les maisons du village tout en conservant les immenses portes qui, autrefois permettaient aux hommes d'y entrer... à cheval !
La lagune Urao, d'où les anciens puisaient une sorte de mélasse à base de sodium appelée chimo. Ils chiquaient ensuite cette substance très particulière qui selon eux leur donnait une force inouïe.
Aux bords de la route, nous allons nous familiariser avec la fabrication des pains de sucre de canne qui peut
s'apparenter à celle du rhum. La mélasse sert de combustible afin d'alimenter le four.
Le jus de canne est chauffé à très forte température,
Il en ressortira ces pains de sucre (panela de cana de azucar) que les vénézueliens utilisent pour sucrer leurs mets. Cheito nous initiera à l'élaboration d'une boisson ultra rafraîchissante à base de glaçons, d'eau, de citron et de morceaux de pain de sucre.
Les plantations de yuca abondent dans cette région. Lorsque ce fruit est récolté, il suffit de couper l'extrémité de la plante en biais et de replanter. Six mois plus tard, nouvelle récolte. Nous apprendrons également qu'autour des bananeraies, on plante des citronniers afin de les protéger des insectes.
Puerto Concha est le départ vers le lac de Maracaïbo, le plus grand lac d'Amérique du Sud, l'objet de toute notre convoitise... C'est à bord de cette barque que nous entamons notre aventure au beau milieu de multitudes de plantes aquatiques qui tapissaient littéralement l'eau.
Ce site très préservé nous a permit d'observer toutes sortes d'oiseaux mais également des singes.
Après deux heures de navigation, accompagnés par des dizaines de dauphins d'eau douce,
nous apercevons le village
Ologa où nous passerons notre première nuit.
150 âmes vivent ici ; le plus simplement du monde dans des cabanes sur pilotis.
Une expédition de reconnaissance dans le village s'impose.
Ce lieu nous paraît tellement surréaliste...
Cette petite cabane sans fioriture et tout de rose vêtue nous a totalement séduit.
WAOUH !!!! Le reflet de sa couleur sur l'eau...
Il est 17 heures 30, le soleil va bientôt aller reposer ses yeux. La zen attitude reste de mise...
Si nous avons absolument tenu à venir dans cet endroit peu commun c'est qu'il est réputé pour ses lueurs nocturnes, toujours inexpliquées, qui lui valait jadis le surnom de " phare de Maracaïbo ".
Je développe : le relampago del catatumbo est un phénomène très étrange qui sévit ici. Des milliers d'éclairs (quelques
280 par heure et cela 10 heures durant) illuminent le ciel 150 jours par an. Un spectacle grandiose dit-on. Le plus
étrange est que l'on n'entend ni le tonnerre gronder ni la foudre tomber... Ce spectacle se déroule dans un silence
irréel... Malheureusement pour nous, dame nature est exigeante et capricieuse. Elle ne donne ce spectacle que de mai à
décembre pendant la saison des pluies.
A charge de revanche, on s'est promis de revenir.
Chichi et Chouchou ne reculeront devant rien...
Le lendemain ce sera pour nous la découverte d'un autre village sur pilotis : Congo Mirador.
Avec, son église
sa place Bolivar,
sa vue de l'église sur cette même place bolivar,
l'unique superette, pour l'avitaillement de dernière minute ainsi que le cabinet médical,
et l'irrésistible caserne des pompiers... Ca n'est pas un canular !
Nous ferons connaissance avec une famille authentique, adorable. Petits et grands étaient à pied d'oeuvre pour la salaison du poisson tout fraîchement pêché. Des personnes d'une gentillesse extrème qui, alors que nous les remercions de nous avoir consacré un peu de leur temps , nous ont offert... du poisson.
Attenant à chacune des maisons, un minuscule enclos accueillant un énorme cochon. Il sera cuisiné et dégusté lors des fêtes de fin d'année. Chez nous c'est la dinde. A chacun sa culture !
Voilà cette page se referme sous un somptueux coucher de soleil.
Une nouvelle fois sur des émotions intenses que nous avions sincèrement envie de partager.