C'est le coeur gros que nous quittons les Testigos le 18 septembre 2012, il est 6 heures du matin. Nous naviguerons aux côtés de quatre autres bateaux. Dans ce secteur il est vivement recommandé de naviguer en flottille...
Comme à l'accoutumée, les dauphins nous accompagnent tout au long de cette navigation qui nous mène vers l'île de
Margarita.
Cette destination nous la privilégions non pas pour y faire du tourisme car il semblerait que cet endroit ne soit
pas très recommandable du fait d'attaques et de piraterie qui ont eu lieu dans les années passées.
Nous nous y arrêterons dans le but d'y faire notre entrée officielle au Venezuela auprès des autorités.
14h30, nous posons l'ancre dans la baie de Porlamar. Nous nous rendons vite à l'évidence que les plaisanciers ont effectivement déserté cet endroit qui autrefois pouvait accueillir plus de 200 bateaux.
Avec l'aide précieuse de Maria nous réunissons tous les documents nécessaires pour notre clearance. Merci Maria car c'est un véritable casse tête chinois toute cette paperasse !!! Allez, on t'invite à déguster ces délicieuses huîtres dans ce resto que tu nous a fait découvrir :
le Chamako.
Nos papiers en bonne et dûe forme en poche, nous continuons notre avancée aux côtés de Ticorail. Prochain arrêt : l'île de Cubagua, située au nord est du continent vénézuélien
Maria sur " AGUA " nous attend bien sagement dans la baie et nous conseille sur l'endroit où poser l'ancre. En effet, la baie est vaste mais peu profonde. Merci Maria car si tu n'avais pas arrêté le capitaine Chouchou nous aurions réussit à nous poser sur le sable !
Ca y est les deux copains catas ont trouvé leur place. Nous allons pouvoir descendre inspecter les lieux. Une chose est certaine, nous n'allons pas déranger grand monde. Si ce n'est nos trois bateaux, le plan d'eau est désert !!!
Maria initiera nos deux capitaines à la récolte des huîtres et autres coquillages que l'on trouve ici à foison et se joindra à eux afin de nous rapporter ce délicieux plateau. Et pour Maria... hip hip HOURRA !!! Accompagnées d'un ptit verre de blanc c'est tellement bon. En parlant d'huîtres... Savez-vous que Cubagua est surnommée l'île aux perles ? NON ? Alors, un petit cours d'histoire s'impose.
C'est en Visitant quelques ruines, que nous avons appris que sur ce petit bout de terre désertique , les espagnols y avaient construits la ville de Nueva Cadiz en apprenant que l'endroit était gorgé d'huîtres perlières. Un véritable trésor. Cubagua, ilot désert fut alors la première cité du Venezuela a être colonisée au 16 ème siècle.
Irrémédiablement les bancs d'huîtres sont surexploités et ravagés.
Vingt ans ont suffit à anéantir l'espèce. De cette période faste, il ne reste que ces quelques vestiges
archéologiques. Toujours des huîtres mais sans perle à l'intérieur.
Dommage !!!
Ballade sur la somptueuse lagune en cette fin d'après midi...
Et là, on se dit que l'on est vraiment heureux.
Nous nous sommes attardés un bon moment sur cette habitation.
Pas mal comme résidence secondaire...
Longue promenade en amoureux sur les hauteurs de l'île.
D'une superficie de 24 km2 et Longue de 3 km cette île n'a pour végétation qu'épines et chardons. Et on
s'en souvient de ces fameux cactus sauteurs. Lorsque l'on s’approchait de trop près, une de ses petites boules
sautait sur nos jambes et se plantait avec ses multiples aiguilles dans notre chair. C'est terriblement douloureux.
" Chouchou, ramène moi en Bretagne tout de suite,
ils sont trop méchants ces cactus !!! "
Sur le chemin, nous avons tenté de sympathiser avec les vautours.... en vain !
et bavardé quelques instants avec ce gentil criquet...
Le deuxième jour, nous allons nous présenter aux gardes côte basés sur l'île. Ils nous conseillent vivement de nous rapprocher de leur campement car selon leurs dires, l'endroit n'est pas très sûr.
Afin de les remercier pour leur gentille attention
nous leurs proposons de prendre un petit apéro sur la plage.
Moment inoubliable.
Dès le lendemain, le courant étant tellement bien passé entre nous qu'ils viennent nous offrir du poisson et s'empressent de nous les déposer à notre bord, merci les copains.
" Miam miam " se dit Canelle, sous l'oeil attentif d'Heidi. " Je peux gouter ? "
Très peu d'habitants sur cette île. Nous ferons la connaissance de ce vieux monsieur qui vit ici depuis toujours.
Plutôt atypique son mode de vie.
Il dort à la belle étoile et semblait fort à son aise.
Et, on le comprend....
Chaque jour un catamaran venant de Margarita amenaient des touristes non loin de notre mouillage afin qu'ils
puissent prendre un bain de boue volcanique.
Alors, nous avons voulus tester...
Cela aurait des vertus rajeunissantes... Dis Agnès, quelles sont tes impressions ?
Nos bateaux étant ancrés non loin de là, nous avons pu constater en voyant les deux toutounes passer la tête par
le hublot, qu'elles paraissaient quelque peu
intriguées de nous voir dans un tel état.
Chouchou a opté pour un temps de pose plus long.
La cinquantaine approche et s'il pouvait grignoter
quelques années
ce ne serait pas de refus. lol
Notre semaine sur l'île de Cubagua touche à sa fin. Afin de nous ramener un petit souvenir, Chouchou m'a rapporté ses coquillages comestibles plus que ravissants : casque (espèce très rare) et lambis. Ici les fonds marins regorgent d'espèces sensationnelles. Un beau souvenir de cet endroit qui nous a énormément plu. Place à notre prochaine destination qui nous conduira dans le golfe de Carriaco.