Archipel des Canaries
La Gomera
Le 8 août 2011, nous partons à la découverte de l'île de La Goméra. Il est 6h15, nous avons 71 miles à parcourir. Une navigation plus qu'agréable, la mer est calme et le soleil bien
présent tout au long du parcours. Seul bémol, une heure trente avant d'arriver à la marina de San Sebastian le fameux effet venturi nous a démontré une fois de plus qu'à l'approche
des îles la prudence reste de mise. Rafales de vent à plus de 35 noeuds et une mer qui est devenue très agitée à forte.
Bien reusement, le capitaine avait pris la précaution de bien réduire les voiles.
La Gomera est après El Hierro la plus petite île de l'archipel des Canaries.
San Sebastian en est la capitale.
Si le territoire ne mesure que 25 kilomêtres en son point le plus large, le moindre trajet
implique d'emprunter des routes aux lacets interminables.
Surnommée la isla Columbina en raison de ses liens historiques avec Christophe Colomb, cette petite île ronde au cadre naturel de toute beauté est constituée de montagnes escarpées et de ravins profonds qui sculpent le paysage.
Afin de nous imprégner de ce petit bijou de la nature,
nous avons loué une voiture durant
quatre jours.
Nous avons été conquis par la Vallée du Grand Roi (Valle Gran Rey),
Impressionnés par ces rochers (los roques), qui peuvent culminer à plus de 100 mêtres.
et subjugués par cette vue imprenable sur le mont Teide (Ténérife).
Non loin de Las Rosas, nous avons pu contempler cette statue représentant " le silbo " qui
est un langage sifflé ancestral de plus de 4000 mots qui peut s'entendre à des kilomêtres
à la ronde. Cette île étant principalement constituée de montagnes escarpées, les habitants
ont inventé cette langue sifflée unique.
Autrefois il fut utilisé pour donner l'alerte en
cas d'urgence mais il évolua peu à peu pour devenir un langage à part entière. Aujourd'hui
encore c'est une matière étudiée à l'école.
C'est à pied que l'on apprécie le mieux les beautés naturelles d'un endroit, n'est-ce pas ?
Nous avons donc pris le temps de découvrir dans des conditions optimales le hameau " el cedro "
très connu pour ses cascades. Notre rando a débuté dans le village de Hermigua que nous avons
rallié en autobus depuis San Sebastian.
S'en est suivit une ascension harrassante de plus de 2 heures afin de rejoindre le premier
point de liaison. Que de fous rires lorsque nous croisions des personnes afin de leur
demander notre chemin.
Ils paraissaient quelque peu dubitatifs quant à notre destination.
mais nous comprendrons plus tardivement que nous n'avions pas choisit la randonnée la plus
facile.
Après cette ascension épuisante (nos jambes s'en souviennent encore aujourd'hui..), nous avions bien mérité une petite colation. Mais, stupeur lorsque nous nous sommes apperçus que nous avions perdu notre porte monnaie. Nous n'avions plus un sou en poche et avons dû renoncer aux boissons fraîches que nous avions commandées. Que faire ? Il nous fallait rebrousser chemin et réemprunter cette descente vertigineuse.... De plus, la faim nous tiraillait l'estomac !!! Avec une gentillesse extrème, la jeune serveuse s'est proposée d'appeler la gare routière afin de savoir si par chance le chauffeur du bus que nous avions emprunté avait peut être retrouvé notre porte monnaie. Hélas, le chauffeur n'était pas encore rentré de sa tournée. Ils nous fallait attendre 13h30.
Cette jeune fille, avec l'accord de sa maman, la responsable de l'établissement, nous a offert royalement boissons et déjeuner et même avancée l'argent afin de pouvoir reprendre l'autobus lorsque nous aurions rallié notre point d'arrivée. 13h30 tappante, elle renouvèle l'appel et là comme par miracle nous apprend que notre porte monnaie avait été retrouvé. Liesse générale dans le restaurant. C'était tellement inespéré !!!! Nous allions pouvoir reprendre notre ballade. Ce moment restera à jamais gravé dans notre coeur. La bonté, la sincérité et la gentillesse de cette famille nous ont très fortement émus. Si vous avez l'occasion de vous rendre en vacances sur cette île magique, nous vous conseillons vivement de faire un petit arrêt dans cette maison rurale appelée LA VISTA.
La seconde partie de notre épopée nous mène au coeur du parc national de Garajonay. Ce parc est un trésor écologique qui fut déclaré parimoine de l'humanité par l'UNESCO en 1986. La Laurasiva, cette forêt luxuriante est une survivante de l'ère tertiaire et est composée d'une grande variété d'arbres et de plantes qui prospèrent grace au taux élevé d'humidité et de températures constantes toute l'année.
La canopée ne laisse pénétrer qu'une faible lumière favorisant le développement des mousses et des lichens qui poussent partout. C'était un spectacle ahurissant. Que de souvenirs !!!
Les deux heures de descente furent également très périlleuses. Nos jambes nous ont fait énormémént souffrir et par moment nous faisaient défauts mais à nouveau les paysages que nous avons pû admirés et contemplés en valaient vraiment la peine. Pas vrai Captaine ? Une journée entière passée au sein même d'une nature aussi splendide quel bonheur !!!!
Une nouvelle fois, nos enfants sont venus nous rejoindre une petite semaine. C'est toujours un immense plaisir de leur faire partager nos escales. Ils n'apprécient pas spécialement de dormir au bateau et optent plus volontier pour l'hôtel. Nous avonc donc pû profiter pleinement de cette superbe piscine.
Le petit Sam a adoré être au volant de cette voiturette permettant de déposer les valises des clients de l'hôtel.
Il a aussi beaucoup apprécié de retrouver et de s'endormir dans le lit de son papy et de sa mamy sur le bateau.
Ainsi s'achève notre dernière escale dans les îles Canaries. La boucle est bouclée. Il nous tarde de mettre les voiles vers de nouvelles contrées. Prochaine destination : l'archipel du Cap Vert.
