Le 8 octobre, la météo n’est pas au beau fixe. Le vent de nord ouest virant au sud et la houle qui en découle nous font quitter à la hâte ce mouillage
qui fut idyllique ces dernières semaines.
Nous levons l’ancre à 9 heures après une nuit mouvementée. En effet, un bateau arrivé juste la veille c’était ancré trop près de nous. C’est toujours un peu le soucis au mouillage…
Vent et houle de face ne nous permettrons pas de hisser les voiles.
Alors même que nous nous approchons de notre prochain port d’escale, nous croisons ce paquebot qui de surcroît nous a semblé énorme vu le peu de distance
qu’il y avait entre nous!
Chouchou, t’inquiète ça passe ….
C’est aux moteurs que nous parcourrons les 37 miles qui nous séparent de Puerto Caléro, premier port sur l’île de Lanzarote qui peut nous accueillir. L’entrée de la marina c’est avéré périlleuse, car les fonds remontent brusquement de 200m à 20m et avec la houle qui ne nous avait pas quittée… Chauds…chauds… Les marrons !
Le Capitaine s’est montré à la hauteur. Bravo Captain.
De plus, il a fallu s’amarrer rapidement, car durant 4 jours une régate de renommée internationale débutait et croyez moi on ne badine pas avec les régatiers !
Nous sommes restés dans cette marina 4 jours, car après un mois au mouillage « Cocktail « avait grandement besoin d’un bon nettoyage.
Située à l’extrême nord-est des Canaries, Lanzarote est la 4éme île de l’archipel par la taille. Son nom proviendrait d’une déformation du nom de Lanzarotto Malocello, le marin génois qui débarqua sur le territoire au XIVè siècle.
Hérissée de 300 cônes volcaniques, elle fascine par sa géologie exceptionnelle. Son paysage revêt un aspect rude et lunaire. Les montagnes de feu témoignent de la puissance naturelle. La lave est l’élément emblématique.
Le développement touristique de l’île a été orchestré par l’artiste César Manrique, dont ce site « Jameos des agua «, le jardin de cactus, le musée de l’art contemporain…
Cueva de los verdes……
Gouffre béant de 1km de long qui est la partie la plus spectaculaire d’un tunnel de lave de plus de 8 km, généré par une éruption volcanique 5 000 ans auparavant.
Attention à la tête Chichi et souple sur les jambes !
Le respect scrupuleux de l’architecture rurale traditionnelle avec ses maisons blanches
et vertes typiques est également dû à la vigilance de Manrique et de ses successeurs.
Le terrain volcanique de Lanzarote contraste avec l’image verdoyante que l’on se fait habituellement des vignes. Or, à force de détermination, les habitants sont toutefois parvenus à adapter la culture viticole au sol noir de l’île et à produire un vin très correct. Le sol de lave noire, enrichi par les séismes successifs convient en effet parfaitement à la vigne que l’on cultive ici dans de petits creux, derrière des murets en demi-lune appelés "zocos"
A ne pas manquer non plus, cet ancien village de pêcheurs « el golfo « qui se distingue par " le charco " qui est une piscine naturelle à l’ombre des rochers volcaniques. Splendide point de vue ! Chouchou est en admiration et en complète méditation.
Pour rien au monde le Capitaine ne résisterait à une bonne partie de pêche. A l’aide de sa traductrice en chef Chichi, il sympathise avec l’équipage de " Festin" amarré au catway jouxtant le nôtre. Des pêcheurs en herbe qui le plus gentiment du monde lui proposent de participer à un concours de pêche aux marlins. C’est ainsi que deux jours durant ils ont traqué le Marlin, mais leur traque fut infructueuse.
Seuls 3 des 40 bateaux en lice ont rapporté leur trophée. Chouchou aurait tellement aimé faire partie des vainqueurs ! Mais qu’à cela ne tienne
il pose devant, fier comme Artaban !
Pour votre gouverne la plus grosse prise était de 270 kg, or afin de remporter le gros lot (une voiture) la prise devait dépasser 300 kg.
Aucun gagnant, mais deux jours inoubliable
Quelques jours plus tard, ce même équipage propose à Chouchou de retourner une journée à la pêche. Une journée des plus instructive et riche en émotion.
Fier et heureux d’avoir pécher et de rapporter ce magnifique baracuda,
il a grandement remercié tout l’équipage
Certes cette île nous a fascinée, mais que de rencontres ! Une osmose dans cette marina de Rubicon que nous ne serons pas prêts d’oublier. Entraide, Partage, Amitié…. La vie, la vraie sans tabous ni quand dira-t-on. Des soirées mémorables. Nous avons retrouvé Irène, Romain les jeunes futurs mariés sur "Molokoï",
Anita et Claude " Kaoufé" et Olivier sur
" Inspirity".
Et maintenant nous vous présentons les quatre nouveaux bateaux copains rencontrés à la marina de Rubicon :
Tout d’abord, sur le catamaran Running Free, la famille Wuatelet composée de Greg et Adeline, les parents et leurs deux adorables bambins Soan et Lysie. A l’heure où l’on met cette rubrique en ligne , ils se la coulent douce dans l’arc antillais, enfin presque, car je viens d’apprendre que miss Adeline travaillait ...
Une famille adorable, touchante et pleine de vie.
L’équipage belge formé de la famille Guisset, avec pour capitaine : Luc.
Afin de le seconder : Evelyne, sa femme, surnommée évelynebou par notre petit fils Sam en souvenir de jeu de cache-cache. (L’intéressée en saisira le sens) et Arthur, leur moussaillon qui a fêté ses 8 ans en décembre. Un trio sensationnel, drôle, attachant et sincère. Seulement afin de vous rappeler à leur bon souvenir,
ils vous proposent des vacances de rêve à bord de leur catamaran .
Consultez leur site :www.levoyagedanais.com
Sincèrement, vous serez reçus comme des rois, car le sens de l’hospitalité est sans commune mesure une de leur priorité absolue.
Des vacances que vous ne serez pas prêts d’oublier !
Duo de charme à bord du catamaran "Monoï" nous vous présentons Daniel et Lydie. Tout comme nous, ils prévoient de passer quelques années à sillonner les océans. L’amitié qui nous lie est telle que nous ferons un bon bout de chemin ensemble. Nous prévoyons de continuer à découvrir les autres îles des Canaries jusqu’en octobre puis le Sénégal,
Le Cap Vert et la traversée jusqu’au Brésil en janvier 2012.
Et comme ne cesse de le répéter Daniel : « nous n’avons pas une vie facile vérole monrate! « Merci à eux pour leur humour, leur générosité et leur amitié.
Notre ami Claude sur « Décia « Il a élut domicile sur cette île magnifique depuis maintenant plus de deux années. Sa cuisine est divine, le sens de l’hospitalité il connaît, et son dévouement hors pair. Si vous faites escale à la marina de Rubicon,
n’omettez surtout pas de venir le saluer, c’est un être d’exception.
Afin d’agrémenter quelques-unes de nos innombrables soirées, voici le thème de cette dernière : Chamallow quand tu nous tiens ! A chacun son degré d’imagination.
Et quelle imagination…. N’est-ce pas
Le 20 novembre, alors que nos deux amis Chantal et Yvon sont venus passer quelques semaines de vacances avec nous, nous faisons cap sur l’île de La Graciosa, car il est important pour nous de leur faire découvrir
cet endroit qui nous avait véritablement enchanté !
« Anaïs « et « Monoï « font partis de l’expédition. Pour nous, c’est la première fois que nous naviguons à plusieurs bateaux et à dire vrai : C’EST GENIAL !
Lors de cette navigation, Chouchou et Yvon pêcherons cette bonite qui fera le bonheur de nos papilles à notre prochaine escale.
La météo fut clémente, des échanges à la vhf des plus sympathiques. L’ambiance quelque peu délirante. 5 jours au mouillage sous un soleil généreux : quel pied !
Mais le meilleur reste à venir.
Lors d’une sortie spéciale pêche, une quinzaine de jours plus tard, toutes les cannes à pêche sont à poste sur Cocktail. S’en suivra trois bonnes heures de navigation aux moteurs sans qu’il n’y ait aucune touche. PUIS … trois moulinets s’emballent. Nous avons une touche certes. Eh, Yvon tu en penses quoi ?
Pour le plaisir des yeux et parce qu’il me tarde de vous faire partager ce moment inoubliable, nous vous présentons le fruit de longues heures d’attente : un « Péto »
de 1 mètre 35 d’envergure pour un poids de 22 kg.
Ma Chanchan aux commandes, les deux garçons à la remontée des lignes et Chichi avec l’appareil photo afin d’immortaliser ce grand moment.
Une bonne décharge d’adrénaline pour tout le monde.
Ce fut l’euphorie à bord et le mot est faible…
C’est qui le plus grand des pêcheurs ?
Pour l’équipage de « Décia « la pêche fut également productive. Claude assistée de sa fille Carole, Alex et Christophe s’en sont donnés à cœur joie. Les eaux canariennes sont tout de même poissonneuses !
9 heures le 14 décembre, nos compagnons de voyage viennent pousser la chansonnette à l’occasion de l’anniversaire de mon Chouchou. Il ne manque plus que le son, car promis ils chantent super bien. Nous fêterons ensemble comme il se doit les 48 printemps de mon capitaine préféré le soir même en compagnie également de Pascalou, notre beau fils qui est venu déposer notre petit fils Sam en vacances. Ce petit bout de choux fera partie intégrante de notre vie durant un mois et demi, alors que ses parents travailleront dur à l’occasion des fêtes de fin d’année en France.
Le voici notre moussaillon. Du haut de ses 2 ans il a de l’énergie à revendre.
Son passe-temps favori : nettoyer le bateau de Papy et Mamie le matin alors que les rayons du soleil réchauffaient agréablement sa petite peau de bébé. Ne pas oublier que nous sommes au mois de décembre et à cette même période en France, il lui aurait été difficile d’en faire autant.
Quel bonheur pour lui de faire du pain avec son Papy !
De faire les courses avec son propre caddie,
Et de faire des gros gros câlins à sa Mamie.
Et parce qu’il aura été très sage, le Père Noël a fait une halte à Lanzarote. Nous nous sommes empressés d’aller le saluer et de poser avec lui pour la photo à l’occasion de sa venue. Excellent, Noël au soleil, alors qu’en France au même moment le froid sévissait durement.
Cocktail nécessitant un bon lifting, nous décidons de le mettre au sec afin de le caréner. La sortie s’est avérée quelque peu particulière, car cela nous a semblé un peu juste en largeur. Pas de panique, ils pourraient sortir des bateaux d’un mètre de plus !
Une bonne semaine de travail, car il nous a été impossible de nous procurer l’antifouling déjà existant sur le bateau et il a donc fallu changer de marque. Ce qui a engendré un ponçage complet des deux coques, la pose d’une couche de primaire d’accrochage et pour terminer trois couches du nouvel antifouling.
Bien heureusement, tous nos chers copains ont répondus présents, ils se sont mis à l’œuvre et ensemble nous avons réalisé un super boulot.
A charge de revanche !!!
Un grand merci à eux, car en plus de leur travail, l’ambiance qui a régné sur le chantier fut conviviale et très divertissante.
Luc ne faisait pas partie des derniers !
Daniel entre autre, nous a accompli un travail de professionnel en nous ramenant à neuf nos deux hélices. D’ailleurs j’ai longuement hésité à les remettre en place ; n’auraient-elles pas fait un bel effet si nous les avions gardées en décoration dans le carré ?
Cocktail relooké et propre comme un sou neuf sera remit à l’eau une semaine plus tard. Un vrai bonheur pour le capitaine lorsqu’il a reprit la barre, un soulagement et une grande fierté pour toute l’équipe. A nouveau mille mercis et… à l’année prochaine ! lol